En décembre 2023, l'équipe du Liquidambar a fait escale à Jéliote pour une résidence de création : deux semaines de travail nourri autour de son prochain spectacle, intitulé Bonne-Espérance.
La photographe Emma Barthère est venue poser son regard sur ces moments d'expérimentation à l'atelier...
De gauche à droite : Aurore, Lolita et Caroline © Emma Barthère
Cap sur Bonne-Espérance
Le Liquidambar fait partie de ces compagnies qu'on adore retrouver. Chez nous, Aurore Cailleret (écriture, mise en scène) et Lolita Barozzi (création marionnettes) ont déjà présenté deux spectacles, La part des anges et Les Histoires d'A. Toujours avec une grande tendresse pour leurs personnages.
En décembre, elles sont donc revenues à Jéliote pour plancher sur les prémices de leur nouveau spectacle, Bonne-Espérance. Au départ, il y a la rencontre avec l'histoire extrêmement libre du navigateur Bernard Moitessier : alors qu'il était donné vainqueur d'un tour du monde en solitaire à la voile, à la fin des années 1960, il a choisi de changer de route et de rester en mer.
La compagnie Le Liquidambar imagine un dialogue entre une jeune fille, en lutte avec les injonctions qu'on lui donne, et un marin, inspiré de Bernard Moitessier.
Pour cette résidence, Lolita et Aurore ont fait leur nid dans notre atelier de création, en compagnie de la constructrice Caroline Dubuisson, qui les rejoint pour la fabrication des marionnettes.
Dans l'atelier de fabrication de Jéliote, chacune travaille © Emma Barthère
Au cœur du laboratoire marionnettique du Liquidambar
L'expérimentation est au cœur du travail du Liquidambar. Lolita raconte son goût pour cette démarche, dans notre émission de radio Le Strapontin* :
"Comme pour nous la notion de laboratoire est très importante, à chaque fois qu'on a un projet, on sait qu'on va devoir aller vers une "famille" de marionnettes, qu'on va devoir réinventer. C'est quelque chose qui se fait comme au ping-pong."
Ainsi, pour la résidence à Jéliote, elle note :
"Il y a des formes d'intuition qui sont venues à moi, j'ai collecté ce qu'on appelle dans la compagnie un petit terreau, c'est-à-dire que je me suis nourrie de différentes références. (...) On va voir ce qui en pousse."
*Le Strapontin, épisode 3 - on y entend aussi Lolita raconter comment elle est devenue factrice de marionnette.
La photographe Emma Barthère nous permet d'entrer au cœur du laboratoire marionnettique du Liquidambar, et de nous installer tout près de Lolita, Aurore et Caroline. On assiste à ce qui se joue dans ces moments de recherche, et c'est à la fois rare et précieux...
Photos © Emma Barthère
Prochaine étape : après la première phase de fabrication à Jéliote, la compagnie va partir au plateau pour essayer les marionnettes. Après plusieurs résidences programmées en 2024, la création est prévue pour 2025.
Bon vent au projet Bonne-Espérance et à très bientôt, la belle équipe !
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