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Les Vagues : la critique des Lycéens de Supervielle

Les élèves de l'atelier critique théâtrale du lycée Jules Supervielle signent leur premier retour critique sur un spectacle : Les Vagues. Merci pour leur regard affûté et bonne lecture !


Les Vagues est un spectacle de marionnettes mis en scène par Elise Vigneron et les acteurs de la compagnie du théâtre de l’Entrouvert. Ce spectacle est une réflexion sur le temps qui passe.

Cette pièce est une adaptation du poème en prose Les Vagues de Virginia Woolf publié en 1931. Nous avons eu l’occasion d’assister à cette représentation le 14 novembre 2023 à l’Espace Jéliote à Oloron-Sainte-Marie.



Photo de la préparation du spectacle, juste avant la représentation à Oloron © Clément Herbaux



En entrant dans la salle, nous avons été accueillis par une scène visible, mais couverte de brume, le rideau ouvert. A 20h30, les lumières s’éteignent, accompagnées d’un bruit de vagues. Un projecteur éclaire la scène d’une lueur blanche. Une boule de glace suspendue au plafond est balancée par l’un des comédiens. Brutalement, elle tombe et se brise. Le projecteur s’éteint, au fond de la salle des réfrigérateurs s’illuminent. La lumière blafarde révèle les cinq marionnettes de glace, dont les dimensions sont celles d’un humain, conservées à l’intérieur. Les silhouettes de cinq comédiens s’alignent devant, l’ambiance est étrange et inquiétante. Nous sommes gelés de l’intérieur, mais faisait-il vraiment froid ?


Nous avons été marqués par l’utilisation des marionnettes de glace articulées qui occupaient l’espace grâce à leurs mouvements amples. Bien réalisées et de taille humaine, elles paraissaient presque réalistes, animées d’une vie propre. Ensuite, les jeux de lumière dont la source était souvent masquée contribuaient largement à l’ambiance. Concernant l’ambiance sonore, de nombreux bruits accompagnaient le spectacle, notamment ce bruit répétitif de vagues qui nous avait accueillis, ou encore des musiques, des percussions enregistrées qui aidaient à la compréhension de l’état d’esprit des personnages.



Photo de la préparation du spectacle, juste avant la représentation à Oloron © Clément Herbaux



Beaucoup d’émotions peuvent être perçues au cours de ce spectacle. Tout d’abord, on ressent de la surprise, comme lors de l’explosion de la boule au début. Ensuite, l’ambiance était inquiétante, à cause de la fragilité des marionnettes de glace, qui par leurs craquements funestes, révélaient leur fragilité. Nous avons pu assister au défilement de la vie des personnages, s’achevant parfois par leur mort, qui a pu nous rendre tristes.


Cependant, malgré sa qualité visuelle et émotionnelle, cette œuvre est source de beaucoup d’interrogations. En effet, le début est clair mais la suite l’est beaucoup moins : les bribes de textes que nous entendons paraissent parfois incohérentes et contribuent à nous perdre. Le texte prononcé par une des comédiennes est souvent peu intelligible, mais cela est peut-être voulu par la metteuse en scène. Toutefois, nous avons pu saisir le sens global : la fonte inexorable des marionnettes par exemple, représentait probablement le temps qui passe de la naissance à la mort, et leur fragilité pourrait symboliser un équilibre qu’il est facile de perturber, et leur destruction la fin de leur existence. Elles sont également animées de différentes manières : soit par un admirable agencement de fils, qui pourraient renvoyer au « fil du temps », ou par une technique au corps à corps, rappelant que la marionnette est le personnage tout autant que le comédien lui-même.


Nous pouvons en conclure que Les Vagues est un spectacle fascinant malgré la difficulté que nous avons eue à comprendre certains moments. Nous lui souhaitons un chaleureux accueil de la part du public, au cours de sa tournée en France. Il sera présent le 15 janvier 2024 à Dunkerque, le 1er février à Châlons-en-Champagne et du 16 au 24 mai 2024 au théâtre de la Tempête à Paris.



Le salut après le spectacle © Clément Herbaux



Nous souhaiterions enfin remercier les personnes qui nous ont accompagnées dans l’étude de ce spectacle, notamment le journaliste critique Mathieu Dochtermann et Sophie Cardassay de l’espace Jéliote, et bien entendu nos formidables professeurs Mmes Pérès et Lacroix !


Les élèves de l’atelier critique théâtrale du lycée Jules Supervielle,

Paulhiès Chenoa, Pons Owen, Cardon Léa, Montheil Elsa, et Perisse—Lelarge Léa


Vous pouvez également lire la critique de Mathieu Dochtermann sur son site Puppetgazette.net

 

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